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Richard Blanco : « On ne résoudra pas la question écologique, si nous ne contestons pas le pouvoir qu’exerce la bourgeoisie »

Afin de placer l’écologie au cœur du débat, nous avons posé les mêmes questions à différents candidats pour les élections européennes. Richard Blanco, investi sous la bannière de Lutte ouvrière a accepté d’y répondre.


Ecoh – Bonjour Richard vous êtes candidat sur la liste de Lutte ouvrière pour les élections européennes, pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

J’ai 48 ans, je travaille depuis près de 30 ans dont plus d’une dizaine d’années comme agent du service renseignement  en droit du travail d’une unité départementale d’une direccte, c’est à dire pour faire simple, l’antenne départementale du ministère du travail.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?

Mon engagement s’est fait suite à une rencontre avec un militant de lutte ouvrière au lycée. Ces discussions m’ont permis de connaître l’histoire du mouvement ouvrier, de découvrir les idées communistes révolutionnaires. Et plus les années passent  et plus je suis convaincu que le sort de notre classe sociale, c’est à dire les travailleurs, les chômeurs, les retraités ne pourra réellement s’améliorer qu’à condition que le monde du travail arrache le pouvoir des capitalistes sur la société.

Quel est votre avis sur les marches pour le climat qui s’organisent en France et un peu partout dans le monde ?

Je suis solidaire de l’ensemble des luttes qui contestent les méfaits du système capitaliste. Et je le suis d’autant plus avec ceux qui dans ces manifestations dénoncent les principaux responsables des dégâts écologique, c’est à dire les grandes sociétés capitalistes, leurs gros actionnaires. Ceux qui par exemple interpellent les responsables politiques en arborant des pancartes avec comme slogan « si le climat était une banque, on l’aurait déjà sauvé ».

Selon vous, comment lier la justice sociale et l’urgence climatique ?

Les questions sociales et écologiques sont intimement liées. C’est ce que Karl Marx résumait avec la phrase suivante : le capitalisme épuise deux choses : le travailleur et la nature. On ne résoudra pas la question écologique et en l’occurrence celle liée au réchauffement climatique, si nous ne contestons pas le pouvoir qu’exerce la classe sociale qui domine sur la société, c’est à dire la bourgeoisie.

Comment vous positionnez-vous face aux autres partis de gauche, pourquoi avoir refusé de vous allier avec le Nouveau Parti anticapitaliste ?

Lutte ouvrière ne fait pas partie des partis de gauche. Ces derniers ne contestent pas le système capitaliste, ils en critiquent juste les effets et nous font croire que s’ils étaient élus, ils pourraient changer nos vies. On ne peut que constater qu’il n’en est rien et que dans les faits rien ne les différencie de la droite au pouvoir.

Pour ce qui est du NPA c’est différent, son projet n’est pas de réformer le capitalisme mais de le renverser. Nous avons eu des échanges sur la campagne à mener pour ces élections européennes et à leurs issues nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord. Nous n’avons pas voulu faire une campagne qui dénonce l’Union européenne, mais contre nos capitalistes et leurs États en affirmant un programme de lutte pour les travailleurs en mettant en avant trois exigences :
– des salaires des pensions dignes par leur revalorisation et leur indexation sur le coût de la vie.
– un emploi pour tous en interdisant les licenciements et par le partage du temps de travail,
–  imposer le contrôle des travailleurs sur les entreprises.

Ecoh – propos recueillis par la rédaction

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