AccueilPolitiqueTRIBUNE. Pour une assemblée citoyenne délégative à l'Élysée

TRIBUNE. Pour une assemblée citoyenne délégative à l’Élysée

Nous devons savoir faire taire nos désaccords de détails pour nous fédérer.
Aujourd’hui le changement est possible.

Le changement est proche, car nous sommes prêts.
Tout est là, il ne faut pas rater ce moment clé.

Débattre encore sur « l’après » ou le comment est contre productif en induisant inconsciemment la notion que nous ne sommes pas prêt.
Ce qu’il convient de faire est déjà évoqué par les lanceurs d’alertes, par les militants, par les études indépendantes.

Les outils existent. Des expériences sociales et économiques ont démontré qu’un fonctionnement différent est possible. Au niveau local dans des groupes de quelques dizaines de personnes, en petites ou grandes entreprises, et même au niveau national : les monnaies non centralisées, gouvernance collégiale par délégation, interdiction des pesticides, ministère du bien-être, etc.

De nombreux groupes formels ou non agissent dans le monde entier pour changer les choses. La mobilisation populaire est là, Alternatiba, Deep green resistance, boycott citoyen, le plan C, les nombreuses assemblées citoyennes, votonsnoslois.com, la bascule, les gilets jaunes, extinction rebellion… Les outils sont connus, les acteurs sont en place, la volonté s’est enfin réveillée, les savoir-faire sont disponibles. Tout est déjà là, il reste à les utiliser.

Le programme de chacun des acteurs est au point. Il n’y a plus à discuter et à argumenter sur son bien-fondé. Nous n’avons plus le temps de parler et réfléchir encore, nous devons nous unir pour agir.

Jusque-là les revendications n’ont réussi qu’à générer une opposition de plus en plus virulente de la part des autorités en place. Nous sommes proches de réussir. Les autorités en place ont bien perçu que leur place ne tient qu’à un fil. La mobilisation de forces disproportionnée contre le peuple qu’elles sont censés protéger montre simplement la peur.

Alors pourquoi les choses n’avancent que peu ou pas. Il nous faut un programme commun afin de nous fédérer. Avec un document commun, la force de chacun sera multipliée par celle des autres. Chaque organisation regroupe seulement quelques centaines ou milliers de gens dans le meilleur des cas. En se groupant avec un mot d’ordre commun, c’est une force de millions de gens réclamant la même chose !

Une synthèse des revendications communes à tous les mouvements et des besoins pour stopper la destruction est vite faite :mettre en place une démocratie citoyenne.

Une démocratie qui ne peut pas être achetée parce que sans leader désigné. C’est la seule mesure apte à arrêter les dégâts tout de suite.
On ne peut plus se séparer derrière des idées, nous réclamons tous la même chose de façon différente. Il est indispensable pour donner corps à nos possibilités de mettre en avant cette revendication commune. Chacun reste lui-même, chaque groupe d’action garde son identité et l’adn de son organisation. Il n’y a aucun engagement autre que celui de parler d’une même voix.

Si en gardant chacun notre façon de faire, nous exigeons la même chose, avec les mêmes mots, le nombre submergera l’oligarchie en place.
Nous devons savoir faire taire nos désaccords de détails, c’est aussi ce que nous voulons tous mettre en avant, sachons déjà le faire entre nous.
Les différences d’opinions et le jugement sur le bien-fondé de telle ou telle proposition sont totalement accessoires. Les différentes propositions de chacun pourront être mises en délibération auprès de l’assemblée citoyenne lorsqu’elle sera en place.

La mobilisation massive doit continuer et nous devons tout faire pour l’amplifier et pour la faire aboutir. Et pour cela, je propose à chacun d’adopter une seule et unique réclamation, de stopper un moment nos actions spécifiques pour une seule et même revendication : une assemblée citoyenne délégative à l’Élysée !

Alain Guerder


Dans les tribunes, les auteurs expriment un point de vue propre, qui n’est pas nécessairement celui de la rédaction.

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